
La Cour d'appel a repris aujourd’hui lundi 23 décembre courant, l'interrogatoire visant l’ancien Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, pendant lequel, le juge lui a demandé d’établir une comparaison entre ses biens saisis avec ceux qu'il avait déclarés précédemment en 2019.
Lors de cette audience, Ould Abdel Aziz a demandé le report de l'interrogatoire, justifiant sa requête par des douleurs ressentis au genou qui l'ont empêché de dormir la nuit dernière.
Le juge lui demanda combcministère public au tribunal de répondre à la demande de l’ancien Président, le juge a décidé de poursuivre l’audience avec le prochain accusé jusqu’à 15h. Cette décision s'est soldée par le retrait du Collectif de défense d'Ould Abdel Aziz, en protestation contre le fait de ne pas être autorisée à intervenir immédiatement pour plaider la cause de leur client.
Les observateurs estiment que l'ancien président, qui s'était montré auparavant pressé d'ouvrir le dossier lors de l'enquête parlementaire, semble désormais, avec son collectif de défense, plus enclin à utiliser les moyens légaux disponibles, comme le recours au Conseil constitutionnel et la demande de report pour d'autres raisons ; ce qui a conduit à ralentir la cadence du procès.
Le tribunal de première instance a reconnu coupable Ould Abdel Aziz l'année dernière pour enrichissement illicite et blanchiment d'argent, et l'a condamné à cinq ans de prison et la confiscation de ses biens, rappelle-t-on.
Sa défense a fait appel du jugement. La Cour d'Appel a commencé alors le mois dernier les audiences de l’ancien Chef d’Etat marquées par de nombreux recours déposés par la défense auprès du Conseil Constitutionnel.