Le projet pilote de création d’emplois dans le secteur agricole dans les moughataas de Rosso et de R’Kiz est un pas concret vers le développement agricole durable et l’autonomisation économique des jeunes.
Le projet, mis en œuvre par l’Agence Nationale de promotion de l’Emploi (ANAPEJ) sous la supervision de la Société nationale pour le développement rural (SONADER), couvre une superficie agricole totale de 612 hectares consacrée à la culture du riz, répartie à raison de 6 hectares par bénéficiaire.
Le projet vise à créer 279 emplois directs, dont 102 jeunes entrepreneurs diplômés, parmi lesquels 8 femmes, et 177 ouvriers.
La mise en œuvre du projet pilote a atteint des stades avancés, grâce au travail acharné des bénéficiaires, des équipes de supervision et des superviseurs techniques, avec plus de 610 hectares plantés au cours de la campagne d’été actuelle, ce qui représente 99,7 % de la superficie totale allouée à ce projet.
Plus de 100 jeunes entrepreneurs ont terminé le traitement des mauvaises herbes, ce qui représente plus de 99 % de l’ensemble des bénéficiaires, tandis que 99 bénéficiaires ont terminé la première phase d’application d’engrais, ce qui représente 97,05 %.
Dans le cadre de l’accompagnement et du soutien technique aux bénéficiaires, l’ANAPEJ a développé une application (Techghil Agro) qui utilise l’intelligence artificielle pour surveiller l’état des champs en temps réel, contrôler le niveau d’humidité et l’indice de végétation, détecter les maladies et les plantes nuisibles, et surveiller les oiseaux à proximité des fermes.
Dans des déclarations au bureau de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI) au Trarza, les bénéficiaires ont exprimé leur entière satisfaction de cette expérience sur laquelle ils fondent de grands espoirs et ont appelé à la clôture des exploitations et à la mise à disposition de moyens de transport.
Dans ce contexte, le comité de supervision technique du projet au niveau de l’ANAPEJ, en coopération et en coordination avec la SONADER, a commencé à travailler sur la fourniture de clôtures pour protéger les champs et à chercher une solution efficace à la question du transport, en fournissant des véhicules à trois roues qui peuvent être utilisés par les bénéficiaires de manière participative pour le transport des fournitures nécessaires au travail.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’intégration des jeunes dans le secteur agricole productif, est prometteur à court terme, selon les organisateurs, qui estiment que la phase actuelle est une phase pilote au cours de laquelle les entrepreneurs agricoles seront accompagnés pendant deux campagnes agricoles, afin qu’ils puissent par la suite cultiver les champs lors des prochaines campagnes dans le cadre des contrats d’exploitation d’une durée de deux ans.
Les indicateurs actuellement disponibles seraient positifs, confirmant que la formation spécialisée que les bénéficiaires ont suivie pendant un mois leur a permis d’acquérir des connaissances et des compétences importantes dans le domaine de l’agriculture, qu’ils appliquent actuellement sur le terrain, et que le déroulement de la campagne agricole d’été est prometteur et laisse présager des récoltes encourageantes.
Les prochaines étapes de la campagne agricole sont très cruciales en termes de taille des cultures, après l’achèvement réussi des processus de traitement et l’utilisation d’engrais, il faut s’attaquer aux oiseaux et l’État s’est préparé à surveiller les oiseaux dans leurs nids et à les éloigner des fermes, mais cela nécessite des efforts redoublés de la part des bénéficiaires et des travailleurs dans les champs pour protéger les cultures agricoles.
A moyen terme, l’expérience pilote sera évaluée et ses résultats seront exploités dans de futurs programmes similaires et bénéficieront des leçons apprises, permettant l’intégration du plus grand nombre possible de jeunes Mauritaniens dans le secteur agricole à l’avenir.
