Au centre des grandes réformes engagées pour la mise en œuvre du programme du Président de de la République pour ce mandat du renouveau, se trouve l’émergence de l’école républicaine, une grande ambition nationale dont la récente réforme du système éducatif constitue une étape fondatrice à bien d’égards.
Dans le cadre de cette nouvelle orientation, les réalisations du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ont porté sur un train de mesures fortes, en vue de corriger les graves dysfonctionnements qui empêchaient, jusqu’à présent, l’école mauritanienne de s’épanouir et d’offrir les perspectives socioprofessionnelles pour notre jeunesse, tout en préparant la main d’œuvre qualifiée qu’exige l’émergence de notre économie. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit, en toute priorité, de permettre l'accès à l'éducation de tous, d'améliorer la qualité de l'enseignement (du préscolaire au supérieur) et de renforcer le pilotage et la gouvernance du secteur.
«Je suis résolu, a dit le Président de la République, à engager les réformes nécessaires à la mise en place de l’école dont nous rêvons pour nos futures générations ; une école où tout enfant mauritanien trouvera l’opportunité de s’épanouir dans un contexte éducatif serein, empreint des valeurs de l’islam et de la culture arabo-africaine ; une école qui allie les exigences de l’authenticité aux impératifs de la modernité ; une école creuset de l’égalité et de la cohésion sociale, qui donne à chacun la possibilité, suivant son potentiel et son choix, d’acquérir les connaissances, les comportements et les aptitudes lui garantissant la réussite au plan personnel et professionnel».
Cet engagement du Président de la République, qui n’a pas été un vain mot, s’est traduit aussitôt que le mandat a débuté par des mesures significatives et sans précédent à la satisfaction de la famille éducative.
C’est la quintessence de profondes réformes du système éducatif qui sont déjà à l’œuvre depuis l’investiture le 1er Août 2019 et qui ont articulé une œuvre grandiose durant les cinq dernières années, œuvre pour laquelle le Président a convié toutes les forces de la Nation, au premier rang se trouvent les enseignants, les parents d’élèves, la société civile et le Patronat à conjuguer leurs efforts pour améliorer le système éducatif.
La mise en place d’un mécanisme de participation des parents d’élèves, des élus et de la société civile à travers les comités de gestion des écoles généralisées et redynamisées, a permis de contribuer au renforcement du contrôle du citoyen de l’action publique dans le secteur et participe à l’action d’envergue consistant à créer les conditions propices pour un sursaut national en faveur de l’éducation laissée pour compte depuis plusieurs décennies.
Sur cette voie, une extinction progressive de l’école fondamentale privée, facteur qui accentue les inégalités, a été entamée en vue de permettre à l’école publique de jouer son rôle d’instrument de cohésion sociale et de renforcement de l’unité nationale. A cet effet, l’uniforme scolaire institutionnalisé pour lutter contre les disparités, les programmes au niveau du Fondamental révisés pour cultiver l’esprit civique, la loyauté à la Nation et l’amour de la patrie mais aussi pour garantir que tous les élèves au terme de ce cycle fondamental puissent maîtriser la lecture, l’écriture et le calcul.
Cette réforme majeure a pour objectif central la réussite de l’élève au niveau de toute la pyramide de notre système éducatif national, à savoir le préscolaire, l‘enseignement fondamental, l’enseignement secondaire, l’enseignement technique et professionnel, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Pour parvenir à ces résultats, l’enseignant, pièce maîtresse de ce dispositif, a bénéficié d’un intérêt particulier, son rôle reconnu socialement, valorisé et renforcé. Dans ce cadre, la rémunération des enseignants a connu une augmentation significative.
Longtemps négligé, l’enseignement préscolaire a occupé une priorité dans les réformes engagées au niveau du système éducatif national. La réalisation de l’objectif de mise en place d’un enseignement préscolaire, vecteur de l’unité nationale, de la cohésion sociale et de l’égalité est une mesure visant à garantir aux enfants mauritaniens l’épanouissement personnel et la préparation aux succès à l’école fondamentale, gratuite pour les couches défavorisées. Des centaines de nouvelles places ont été créées dans le cadre d’une vaste action communautaire ciblant les enfants des couches les plus pauvres. Afin de renforcer ce dispositif, un nouveau centre de la formation aux métiers de la petite enfance est créé.
Dans le cadre de ce dispositif de renforcement des capacités des structures, les écoles d’instituteurs ont été consolidées et leur capacité d’accueil doublée, le recrutement des enseignants a été poursuivi en intensité pour répondre aux besoins des écoles fondamentales et les salles de classe construits de manière à accueillir les nouveaux élèves et réduire la pléthore des classes dans les grands centres urbains. Déjà, 8000 enseignants de différentes catégories ont été recruté alors que le Président de la République n’avait promis que 6000 recrutements durant son mandat de 5 ans, permettant ainsi de résorber le déficit en enseignants qui représentant un handicap paralysant.
La capacité d’accueil au niveau de l’enseignement secondaire a été élargie et sa qualité améliorée pour que son premier cycle complète une éducation de base obligatoire de 9 ans, et pour que son second cycle, à travers une réforme de programme, prépare à la fois à la poursuite des études et à l’accès à la vie active ; De même, des dizaines d’établissements furent construits. Pour lutter contre la déperdition scolaire, surtout des filles, diverses mesures d’amélioration des conditions d’élèves sont désormais assurées (constructions d’internats, ouverture des cantines scolaires, distribution de bourses et transport, etc.).
Au niveau de l’enseignement technique et professionnel, vecteur d’insertion et pourvoyeur de main d’œuvre qualifiée, un partenariat avec le secteur privé déjà établi pour développer la formation en alternance entre l’école et l’entreprise. Dans ce cadre, l’essor que connaissent les secteurs porteurs de l’économie par diverses mesures permettant à des milliers de jeunes mauritaniens de bénéficier d’une formation professionnelle de qualité qui contribue de manière significative à l’amélioration de la capacité actuelle.
L’essor que connaissent les secteurs porteurs de l’économie a connu un début d’accompagnement par la mise en place de divers créneaux permettant une formation professionnelle de qualité au profit des milliers jeunes mauritaniens en vue de les préparer à l’accès aux emplois rémunérateurs. Ainsi, le nouveau dispositif rénovant en matière de formation se met déjà en place pour répondre à la demande du marché national, avec notamment :
- Les filières de formation de l’Académie Navale et de ses centres de formations se sont diversifiées et ses capacité d’accueil augmentée pour répondre aux besoins des infrastructures portuaires ;
- L’Ecole Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricole dotée d’antennes et d’unités mobiles de formation de proximité pour les ouvriers des secteurs de l’Agriculture et de l’Elevage en vue de répondre aux besoins en personnel qualifié du secteur agricole.
Les réalisations dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ont été poursuivies pour répondre à la forte demande issue du secondaire, d’une part, et de la diversification ainsi que des besoins de l’économie, d’autre part. Ces nouvelles mesures concernent, entre autres, les améliorations suivantes :
- La diversification des filières de formation permettant aux jeunes d’accéder rapidement à des emplois de qualité ;
- L’augmentation de la capacité d’accueil de l’Ecole Polytechnique et ses Instituts pour couvrir les besoins de nouveaux secteurs ;
- L’extension de l’ISET de Rosso pour faire face à l’augmentation de la demande en emploi de niveau supérieur dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ;
- L’ouverture d’une école des hautes études de commerce ;
- La mise en place de mécanismes permettant aux professeurs de l’enseignement supérieur de bénéficier de la révision du système des retraités.
Dans le domaine de la recherche scientifique, les capacités des écoles doctorales ont été progressivement augmentées et des mesures d’incitation sont prises pour encourager le secteur privé à investir dans le financement de la recherche scientifique. Par ailleurs, un fonds de financement de la recherche scientifique et de l’innovation renforce cette orientation.
La performance de notre service éducatif est surveillée par une autorité nationale de contrôle de qualité créée à cet effet.
Une série de mesures significatives permettront de donner un signal clair aux acteurs du secteur de l’éducation nationale sur les changements projetés et aux citoyens la confiance dans l’école publique.
Le mode de gestion inadapté du système éducatif contribue actuellement à la faiblesse des résultats, les réformes préconisées par le Président de la République durant ce mandat ont permis déjà des avancées natatoires, notamment pour décentraliser le pilotage des structures des différents départements agissant dans le secteur. Ainsi, les recrutements des enseignants sont localisés, les capacités de inspections renforcées et la gestion numérique des fichiers des élèves ainsi que la carrière des enseignants introduite ; la lutte contre l’absentéisme et le respect de la durée de l’année scolaire ont effectives.
Instaurer l’école républicaine, relever le défi principal de la qualité de l'éducation mauritanienne, améliorer le système éducatif dans le dessein de parvenir à des effets économiques et sociaux induisant le progrès signoficatifs, tels sont les grands choix qui dessinent les caractéristiques de l’école et les contours du cheminement qui est suivi actuellement par le pays, concrétisant sur le terrain la mise en œuvre du Programme du Président de la République dans le domaine de la réforme du système éducatif.
Encadré
Dans le cadre de l’amélioration du système éducatif mauritanien, plusieurs mesures ont été mise en œuvre, dont notamment :
- Le décret N° 2019-038 réglementant l'absentéisme des enseignants dans les écoles primaires et secondaires publiques ;
- Le décret N° 2019-039 portant sur la création des comités de gestion scolaire (COGES) ;
- Le décret N° 2019-040 établissant un examen stratégique des capacités des enseignants du primaire afin de garantir un niveau de compétence minimal pour les enseignants de l'éducation de base ;
- Un nouveau règlement sur l'absentéisme scolaire ;
- La mise en place d'un mécanisme de suivi des COGES et le lancement de 1 000 comités ;
- L'évaluation régulière des enseignants en arabe, français et mathématiques ;
- L'augmentation des ressources allouées à l'éducation dans le budget dans le budget de l’Etat ;
- L'introduction de l'enseignement à distance ;
- L’introduit d’un nouveau programme intégré de nutrition et de repas scolaires couvrant la période 2019-2024.