Le ministère de l’Agriculture a annoncé l’inexistence de criquets pèlerins, et qu’il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter à l’heure actuelle quant au danger de prolifération de ce ravageur.
Dans une note explicative sur la situation acridienne dans le pays, publiée, vendredi, et dont copie a été reçue par l’AMI, le département a indiqué que des équipes d’exploration et de lutte sont actuellement présentes dans les zones où les criquets sont susceptibles d’être présents.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des plans annuels mis en œuvre par le Centre National de Lutte Antiacridienne visant à protéger les plantes des dégâts causés par ce ravageur transfrontalier, les équipes de lutte éliminent chaque année les cas limités de reproduction loin des zones de production habituelles.
Voici le texte intégral de la note :
‘’Certains sites Internet ont fait circuler une rumeur intitulée ‘’le criquet pèlerin apparaîtra dans le nord et le centre de la Mauritanie’’, qu’ils attribuent à un entretien réalisé par le directeur du Centre national de lutte antiacridienne (CNLA) avec l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), le jeudi 5 octobre 2023.
Le Centre National de Lutte Antiacridienne souhaite ainsi éclairer l’opinion publique sur la situation générale acridienne, résumée dans les points suivants :
1) Sur la base du contenu de l’entretien, intitulé ‘’nous exprimons notre satisfaction quant au calme général de la situation acridienne sur l’ensemble du territoire national’’, nous confirmons que l’ensemble du territoire national n’a pas connu une présence de criquets pèlerins, il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter à l’heure actuelle quant au danger de ce ravageur.
2) L’entretien n’a pas confirmé l’apparition d criquets pèlerins ni dans le centre et ni dans le nord du pays, mais plutôt la phrase : ‘’cela peut conduire à des cas limités de reproduction’’, conséquence naturelle du mouvement d’individus isolés vers le centre et le nord du pays à la recherche de conditions plus propices à la croissance et à la reproduction.
Ce comportement est dicté par la biologie de l’insecte, car le criquet pèlerin, pour ceux qui le connaissent, existe dans la nature sous deux formes : la première est l’état isolé ou solitaire, qui ne constitue pas une menace pour la végétation, car la distance entre un insecte et un autre varie de centaines de mètres à des centaines de kilomètres, et c’est la situation actuelle des criquets dans notre pays. la deuxième forme de présence de la paroi est le cas de l’essaimage de criquets, caractérisé par la formation de bandes larvaires rampantes et d’essaims volants, causant de graves dommages à la végétation en général.
3) La Mauritanie est considérée comme l’un des pays de première ligne (Mauritanie, Mali, Niger et Tchad) dans le système de lutte antiacridienne dans la région occidentale. Elle est, également, considérée comme un foyer permanent de croissance et de reproduction des criquets pèlerins, en plus d’être un corridor permanent pour les essaims acridiens se déplaçant entre les pays du Sahel et le Maghreb. Ainsi, les opérations de surveillance se poursuivent. Les périodes de reproduction automnale et hivernale sont considérées comme l’un des fondements de la stratégie du secteur dans la mise en place d’une lutte préventive, qui a fait ses preuves au cours des deux dernières décennies.
4) Enfin, le Centre attire l’attention des chers lecteurs sur le fait que des équipes d’exploration et de lutte sont actuellement présentes dans les zones où les criquets sont susceptibles d’être présents, dans le cadre des plans annuels mis en œuvre par le Centre dans le cadre d’efforts proactifs visant à protéger les plantes des dégâts causés par ce ravageur transfrontalier.
En effet, les équipes de lutte éliminent chaque année les cas de reproduction limitée en dehors des zones de production. Le Centre, en coopération avec tous les pays voisins et la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), assure, également, l’échange d’informations et d’expériences sur la lutte antiacridienne, conformément aux exigences de la stratégie préventive contre les criquets pèlerins, considérée comme plus efficace économiquement et plus efficace en termes de sécurité environnementale