Le Centre International de Conférence « Al-Mourabitoune » à Nouakchott, a abrité mardi la cérémonie de lancement de la troisième édition de la Conférence et Exposition du Pétrole, du Gaz et de l’Énergie des Pays Limitrophes du Bassin Littoral (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau et Guinée Conakry), organisée par le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, sous le thème : « Élargir les opportunités énergétiques pour de nouveaux horizons de l’Afrique ».
La cérémonie d'ouverture de cette exposition de deux jours, dont l'organisation s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie visant à développer le secteur pétrolier, gazier et énergétique, mobiliser les acteurs et améliorer le climat d’investissement s'est tenue en présence du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani
Les participants discuteront au cours de ce rendez-vous, la réalité et des perspectives du secteur de l’énergie et des opportunités d’investissement prometteuses dans la région, et évalueront le potentiel et les potentialités de la Mauritanie pour devenir un hub régional intégré pour le pétrole et le gaz, les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.
La conférence accueille les ministres de l’énergie de plusieurs pays, des représentants des ministères et des institutions gouvernementales participants, ainsi que des investisseurs, des partenaires internationaux, des experts, des agences de coopération et des écoles supérieures de formation en énergie.
Environ, 30 pavillons d’entreprises opérant dans le domaine de l’énergie, du pétrole, du gaz et des mines participeront à l’exposition organisée en marge de la conférence, dont la Société mauritanienne des hydrocarbures, British Petrolum BP) et la Société nationale de l’industrie et des mines (SNIM), en plus du pavillon du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie.
Le pavillon du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie à l’exposition a présenté la vision énergétique de la Mauritanie, dans le cadre de laquelle le gaz naturel liquéfié sera exporté d’ici 2024, l’hydrogène vert exporté en 2030 et la neutralité carbone atteinte d’ici 2050.
Des entreprises nationales telles que la Société mauritanienne des hydrocarbures, la Société nationale de l’industrie et des mines (SNIM) et les entreprises internationales participantes ont également présenté leurs plans et programmes de développement liés aux différents domaines de l’énergie, ainsi que leurs expériences et leurs investissements dans ces domaines.
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, le vice-président exécutif de la production et des opérations de BP a déclaré que la société s’était engagée il y a six ans avec la Mauritanie et le Sénégal dans un grand et important projet d’exploitation gazière, notant que l’entreprise œuvre en permanence avec les deux pays pour conduire ce projet en toute sécurité.
Il a indiqué que BP s’efforce de fournir une énergie facile à utiliser, connectée et respectueuse de l’environnement, notant que l’entreprise prend en compte toutes les questions liées à la protection et à la préservation de l’environnement, et travaille dans ce contexte avec les autorités concernées.
Il a ajouté que les travaux de la première phase de ce projet ont été exécutés à plus de 90%, ce qui permet l’exportation de (2,3) millions de tonnes de gaz par an, soulignant que l’entreprise s’efforce de faciliter l’accès de ces pays à une énergie respectueuse de l’environnement et de se passer des sources d’énergie traditionnelles nocives pour l’environnement.
Dans son allocution, le secrétaire général du Club des pays exportateurs de gaz, M. Mohamed Hamed, a rappelé le rôle essentiel que joue l’énergie dans le développement économique et social, notant qu’un tiers des pays du monde dépendent du charbon pour leurs énergétiques.
Il a souligné que les priorités nationales et internationales montrent l’importance d’obtenir une énergie propre pour préserver l’environnement, ce qui nécessite la transition de l’utilisation du charbon au gaz vers la mise en place d’énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien. Il a assuré que la demande de gaz sera importante, ce qui nécessite de continuer à investir dans l’extraction du gaz, soulignant que la Mauritanie a de grandes opportunités à travers son exploitation de ses sources d’énergie.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APO), M. Omar Farouk Ibrahim, a souligné la nécessité de réduire les émissions en mettant l’accent sur les énergies propres. Il a souligné l’importance pour les pays africains de se concentrer sur le développement de la technologie pour développer leurs projets énergétiques, soulignant qu’il n’y a pas de développement sans énergie.
De son côté, M. Marc Crandall, fondateur et président de CWP Global, a fait mention de l’importance des ressources naturelles de la Mauritanie, notamment dans le domaine du gaz, de l’hydrogène vert et des énergies alternatives, notant que grâce à ces ressources, la Mauritanie peut réaliser de grands progrès.
Il a ajouté que sa fondation est heureuse de s’associer à la Mauritanie et est prête à mettre à profit son expérience dans le domaine des ressources minières au service du développement de la Mauritanie. L’exploitation de ces diverses ressources permettra à la Mauritanie de se hisser au rang des pays scientifiquement et technologiquement avancés, a-t-il déclaré.
La directeur général de la Chambre Africaine de l’Énergie en Afrique du Sud a salué les efforts déployés par la Mauritanie qui ont abouti à l’organisation de cette importante conférence sur l’énergie. Le potentiel de la Mauritanie, s’il est exploité, lui permettra d’offrir de nombreuses opportunités d’emploi aux jeunes Mauritaniens et aux pays voisins et de bénéficier de ses diverses énergies dans les domaines du développement, a-t-il fait observer.