Le président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a participé samedi a aux manifestations en marge de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 28) à Expo Dubai aux Émirats arabes unis, à une séance de travail de haut niveau consacrée à la discussion du thème : ‘’l’Industrialisation verte en Afrique’’.
Le Président a été l’un des premiers et des plus éminents orateurs qui se sont exprimé sur les défis auxquels le continent africain est confronté et sur les perspectives et opportunités auxquelles il aspire dans ce domaine prometteur.
Le Président a précisé, en réponse à quelques questions qui lui ont été adressées en tant qu’intervenant de la session, qu’il ne voyait aucune contradiction entre le développement des ressources gazières de notre pays et son ambition de développer la filière hydrogène vert.
Il a souligné qu’il n’est pas du tout juste de priver les pays en développement de l’exploitation de leurs ressources énergétiques en raison du coût de la transition énergétique, considérant que la transition énergétique est le terme approprié, car elle signifie une transition en vue de réaliser une transformation.
En réponse à une autre question concernant la Mauritanie, le Président de la République a également indiqué que notre pays dispose d’importantes ressources gazières de plus de 100 trillions de pieds cubes, ainsi que d’importantes ressources d’énergie renouvelable telles que l’énergie solaire et éolienne, qui peuvent être développées immédiatement, pour produire de l’hydrogène vert, en particulier dans les régions du nord-ouest du pays, qui est également une zone minière importante, notamment pour la production de fer.
L’objectif de notre pays à l’horizon 2030 est de développer à grande échelle la filière hydrogène vert pour l’exportation et l’utilisation locale, a-t-il ajouté.
Les participants à cette session, à laquelle ont pris part plusieurs autres chefs d’État, ont mis en évidence les opportunités en Afrique en matière d’industrialisation verte, passé en revue les projets d’énergie renouvelable réussis et discuté des moyens de pousser l’Afrique vers une économie neutre en carbone.
La session a également été marquée par le lancement officiel de l’Initiative pour l’industrialisation verte en Afrique, qui vise à développer davantage les entreprises et les industries vertes en Afrique en vue d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter, tout en stimulant une croissance économique et une création d’emplois importantes sur le continent. Dans le sillage de la mise en œuvre efficace de la Déclaration de Nairobi, les Chefs d’État africains ont exposé leurs vues dans le cadre de la politique de développement durable du continent.
Pour leur part, les partenaires émiratis ont présenté le projet ‘’l’Afrique Verte’’ pour une valeur de 4,5 milliards de dollars qui constitue une invitation aux investisseurs internationaux intéressés pour saisir cette grande opportunité et participer à accélérer l’industrialisation verte en Afrique.
L’industrialisation verte en Afrique est un événement organisé conjointement par la présidence de la COP28 et le gouvernement kenyan qui rassemble des dirigeants et des promoteurs, des conglomérats industriels, des banques multilatérales de développement et d’autres dirigeants financiers clés, d’Afrique et des Émirats arabes unis, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies.