L’Ordre national des avocats, l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix et leurs partenaires, sous l’égide du ministère de la Justice, ont organisé, jeudi à Nouakchott, la dixième édition du Concours international des plaidoiries sur les droits de l’Homme.
Les avocats participant de plusieurs pays à cette édition avaient présenté des exposés et plaidoiries devant le jury du concours.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le secrétaire général du ministère de la justice, M. Mohamed Ould Ahmed Aida, a expliqué que la question des droits de l’homme à l’heure actuelle est d’une grande importance car elle est devenue, par consensus des nations, l’outil le plus important pour mesurer les progrès des systèmes de gouvernance et leur capacité à établir la démocratie comme le meilleur moyen pour le peuple de se gouverner lui-même, ainsi que la garantie la plus importante pour la consolidation de l’État de droit et la promotion de la pratique démocratique.
Il a indiqué que le programme électoral de Son Excellence Monsieur le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a assuré l’indépendance de la justice en prévoyant les conditions qui font de cette indépendance une réalité tangible, pour assurer la protection des droits et libertés des citoyens, conscients du rôle important joué par la justice dans la consolidation de l’état de droit, l’édification de la nation et le renforcement de la démocratie.
Le secrétaire général a ajouté qu’il a donné ses instructions pour éliminer tous les obstacles qui entravent l’accès des citoyens à ces services, en particulier ceux liés aux droits fondamentaux, dont le plus important est l’égalité devant la justice.
Il a souligné que l’organisation de ce concours intervient après que notre département ait développé des mécanismes pour mettre en œuvre la stratégie nationale d’accès à la justice, dont l’action visant à rapprocher géographiquement le dispositif judiciaire des justiciables en réformant l’organisation judiciaire, et en le rapprochant culturellement en sensibilisant aux droits et aux devoirs y afférents.
Pour sa part, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, M. Bouna, a déclaré que le choix de la Mauritanie pour abriter cet événement juridique majeur reflète la reconnaissance, l’ouverture et la stabilité qui caractérisent ce pays.
Il a ajouté que la présence de défenseurs des droits de l’homme du monde entier en Mauritanie reflète également les valeurs d’une société qui repose sur des principes communs, notant que la Mauritanie occupe une place de choix, au carrefour de l’islam arabo-africain et européen, dont les contributions ont façonné notre droit contemporain.
Pour sa part, la Présidente de l’Institut International des Droits de l’Homme et de la Paix, Mme Nicole Amini, a remercié les organisateurs de cet événement, notant que le Concours International des Plaidoiries en matière de Droits de l’Homme est un événement très important.
Dans le même contexte, l’ambassadeur de France, M. Alexandre Garcia, a déclaré : « Ce concours de plaidoiries a permis de mettre en lumière certaines des nombreuses questions méconnues telles que la violence à l’égard des femmes dans le monde, certaines questions relatives aux minorités, la liberté d’expression, la liberté de la presse, la torture et le terrorisme. »
L’ouverture de l’édition s’est déroulée en présence du Commissaire adjoint aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, ainsi que d’un certain nombre de cadres du secteur de la justice