Le jury du prix littéraire Les Afriques 2023 a choisi de récompenser l’écrivain mauritanien Beyrouk pour son livre Saara publié aux éditions Elyzad. Dans son roman choral et philosophique, l’auteur donne la parole à une courtisane, un mendiant et un cheikh pour dénoncer les inégalités et les intégrismes.
Le prix Les Afriques récompense chaque année un.e écrivain.e africain.e ou afro descendant.e pour une œuvre de fiction qui met en avant “une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou même historique, en rapport avec l’Afrique, ou avec sa diaspora”. La maison d’édition Flore Zoa achète traditionnellement les droits de l’œuvre primée pour la zone “Afrique francophone” pour l’imprimer à 10 000 exemplaires qui seront distribuées gratuitement dans les établissements scolaires, universitaires et culturels africains.
Beyrouk succède ainsi à l’autrice camerounaise Imbolo Mbue, lauréate en 2023. Il va recevoir la somme de 6 000 euros ainsi qu’un tableau du peintre Momar Seck, d’une valeur de 3 000 euros.
LE LAURÉAT
Beyrouk est né à Atar dans le Nord mauritanien. Journaliste pendant de nombreuses années, il a fondé le premier journal indépendant de Mauritanie et présidé la première association de presse indépendante.
Beyrouk vit à Nouakchott, en Mauritanie, où il est reconnu comme l'une des voix essentielles de la littérature. Ses nouvelles et ses romans sont lus et traduits à l'étranger :
Et le ciel a oublié de pleuvoir (roman, Dapper, 2006) ;
Nouvelles du désert (nouvelles, Présence Africaine, 2009) ;
Le griot de l’émir (roman, Elyzad, 2013) ;
Le Tambour des larmes (roman, Elyzad, 2015) ;
Je suis seul (roman, Elyzad, 2018) ;
Parias (roman, Sabine Wespieser, 2021) ;
Le silence des horizons (roman, Elyzad, 2021) ;
Saara (roman, Elyzad, 2022).
LE PRIX LITTÉRAIRE LES AFRIQUES
Le Prix littéraire LES AFRIQUES a été créé en 2015, par l’association des lecteurs La CENE Littéraire. Il est décerné une fois par an à un(e) écrivain(e) africain(e), ou afro descendant(e) auteur(e) d’une fiction.
Cette fiction doit mettre en exergue une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou même historique, en rapport avec l’Afrique, ou avec sa diaspora.
Le lauréat reçoit un montant de 6 000 euros et une œuvre d’art du peintre Momar Seck, d’une valeur de 3 000 euros. Par ailleurs, La Maison d’édition Flore ZOA achète les droits de l’œuvre primée pour la zone « Afrique francophone » en cas d’accord avec l’éditeur. La réédition est ensuite imprimée à environ 10 000 exemplaires pour être principalement distribuée gratuitement dans des lycées, collèges, universités et lieux de culture en Afrique.