Des membres du gouvernement commentent les résultats du Conseil des Ministres

Les ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, Porte-parole du Gouvernement, M. Nani Ould Chrougha, de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ould Boya, de l’Economie et du Développement Durable, M. Abdassalam Mohamed Saleh ont commenté mercredi, les résultats du conseil des ministres, réuni quelques heures auparavant.

 

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé, plusieurs projets de décrets et de communications, dont ceux relatifs au document national de la réforme du secteur de la justice et de l’accession de la Mauritanie au Fonds de Résilience et de Durabilité du Fonds Monétaire International (FMI). Il a ensuite invité ses homologues ministres, à apporter davantage de précisions.

Ainsi, le ministre de la Justice, a déclaré que la Mauritanie a amorcé une série de réformes du secteur de la Justice. C’est dans ce cadre qu’intervient la conception du Document national de la Réforme et de Développement de la Justice. D’après lui, ce texte, fait suite aux États généraux de la Justice, dont il est le condensé des résolutions. « Il est question, a dit le ministre, de remédier aux insuffisances du passé marqué par l’absence d’une vision claire et d’un manque de ressources humaines et matérielles ».

Le texte, a dit le ministre, « aura un réel impact car il tient compte de l’évaluation des réformes précédentes et dicte la conduite à suivre pour celles en cours ». S’inscrivant sur une durée de cinq ans, le document identifie les axes principaux accompagnés d’un plan d’action.

Le processus se déroulera sous la supervision du haut conseil de la réforme et du développement de la justice, ainsi qu’un comité technique soutenu par six groupes de travail. Cet attelage aura en charge l’exécution de 152 actions sur les cinq ans, a souligné le ministre.

De son côté, le ministre de l’Économie abordé les grandes lignes de l’accession de la Mauritanie au Fonds de Résilience et de Durabilité du Fonds Monétaire international (FMI). Selon le ministre, ce sont 258 millions de dollars qui sont alloués pour soutenir les pays à faible revenu, devant relever des défis structurels, surtout ceux qui sont en rapport avec le changement climatique et diverses crises.

Par ailleurs, le ministre a précisé que les fonds devront financer des programmes sur deux ans, soit de janvier 2024 à octobre 2026. Ces fonds destinés à booster la résilience des populations impactées par le changement climatique, seront placés sous la supervision d’un comité international auquel est arrimé un comité technique.

En outre, le ministre de l’Économie a indiqué que le programme sera structuré autour de quatre axes principaux que sont : la prise en considération de la dimension climatique dans la gestion des finances publiques, la protection sociale face aux chocs climatiques, notamment à travers Takafoul et le renforcement du cadre institutionnel de la gestion de l’eau.

De son côté, le porte-parole du gouvernement a souligné que les journées de concertation entre les acteurs politiques se poursuivent. Selon lui, ces rencontres qui réunissent les partis politiques reconnus, ceux qui sont demandeurs de récépissé et la société civile, visent à trouver un consensus pour la refonte de l’organisation et le fonctionnement des partis en Mauritanie. A cet effet, il a fait remarquer que le parti s’inscrit dans le cadre du rouage démocratique, mais qu’il est nécessaire de trouver le bon modèle. Les parties prenantes s’interrogeront sur la pertinence d’avoir autant de formations politiques pour une population de 4 millions d’habitants.

S’agissant de l’ambition de la Mauritanie d’être pionner dans la production de l’hydrogène vert, le porte-parole du gouvernement a signalé que le pays a un potentiel énergétique important : l’espace, le vent, le soleil… notant que le cadre juridique régissant ce secteur est de nature à encourager les investissements.

Pour ce qui est de la hausse des prix durant le mois du ramadan, le ministre a précisé que le gouvernement a pris des mesures dès la fin de l’année dernière, pour approvisionner le marché en produits essentiels via la centrale d’achat. Bien que ce soit la loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix du marché, il y a des seuils qui ne doivent pas être franchis.

14. mars 2024 - 2:06

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