Le marché mauritanien connaît aujourd’hui une grande abondance de produits de base et il n’y a pas de pénurie, contrairement aux allégations faites par certains, a assuré ce jeudi à Nouakchott, au cours d'une conférence de presse, le Président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien, Mohamed Zine El Abidine Ould Cheikh Ahmed.
Le pays dispose d’un stock de marchandises couvrant une période de six mois de consommation, a-t-il ajouté, passant en revue la bonne situation de l’approvisionnement des marchés mauritaniens, notamment pendant le mois de Ramadan.
Le président de l’UNPM a loué les efforts des acteurs économiques dans ce domaine et ceux consentis par l’Etat pour accompagner les investisseurs dans la réalisation des réformes nécessaires et la fourniture de semences. Il a indiqué que le marché mauritanien connaît aujourd’hui une grande abondance de produits de base et qu’il n’y a pas de pénurie, contrairement aux allégations de certains, assurant que le pays dispose d’un stock de marchandises couvrant une période de six mois de consommation.
Le président de l’UNPM a ajouté que les acteurs mauritaniens du secteur de l’approvisionnement étaient à un haut niveau d’efficacité, et cela s’est vu lors de la période 2020, la période Corona, car la Mauritanie a été relativement épargnée, malgré l’augmentation vertigineuse des prix dans le monde et l’impact des chaînes d’approvisionnement.
Il a expliqué que la période actuelle se distingue par une relative stabilité des prix, et même par une baisse, si l’on comparait les prix actuels avec la même période de l’année dernière. Produits et chiffres à l’appui, le président de l’union nationale du patronat de Mauritanie a passé en revue les prix de chaque denrée, en 2022 et en 2023-2024, indiquant que les prix sont actuellement en baisse en raison de facteurs, dont le plus important est que certains produits, comme les pommes de terre, commencent à être cultivés localement.
Le président de l’UNPM a salué ce qu’il a qualifié de révolution réalisée dans le domaine de la production de pastèque et les revenus importants résultant de son exportation. Il a indiqué que la production de l’année en cours a atteint plus de 42 mille tonnes avec une valeur estimée à 67 millions d’euros, alors qu’il est prévu au cours de l’année prochaine que la production atteigne 65 mille tonnes avec une valeur estimée à 95 millions d’euros, ce qui montre que les perspectives sont prometteuses pour le développement de l’exportation de ce produit. Il a estimé que si N’diago est relié à l’Europe, le résultat sera encore meilleur, ce à quoi travaillent les pouvoirs publics à travers l’achèvement de l’étude de construction de la route reliant les zones de production agricole avec le port de cette ville.
L’apport en devises que génère le développement de l’exportation de la pastèque rouge vers les marchés européens devrait diminuer la pression que subit la Banque centrale de Mauritanie, estime le président du patronat mauritanien.
Ould Cheikh Ahmed a souligné que la rencontre du Président de la République avec les opérateurs économiques, après sa visite en Espagne en 2022, et la celle tenue par certains investisseurs avec le ministre de l’Agriculture ainsi que les engagements pris par l’État ont constitué un déclic pour tendre vers tendre vers l’autosuffisance dans le domaine des légumes après celle réalisée dans le domaine du riz où 41 usines de décorticage offrent des centaines d’emplois.
Cette révolution agricole encore en cours, notamment dans la wilaya du Trarza, a permis à quelque 180 000 vaches laitières de s’alimenter à partir des fermes et périmètres exploités dans cette wilaya et de fournir 110 000 litres de lait pour les usines de Nouakchott. Le président de l’UNPM a aussi souligné que les expériences menées récemment dans le domaine de la culture du blé, avec des technologies de pointe, ont connu un grand succès, demandant qu’elles soient appréciées à leur juste valeur, « car elles donnent l’espoir de voir le pays assurer dans le futur une autosuffisance en blé, produit que nous importons en grandes quantités atteignant parfois jusqu’à 700 mille tonnes », estime le président de l’UNPM.
En ce qui concerne la chair de volaille et les œufs, le président du patronat mauritanien a assuré que la production locale (2 grandes unités de production et 300 poulaillers) couvre actuellement 60% environ des besoins du pays, taux qui pourrait être porté, d’ici la fin de l’année en cours, à 80%, estime Ould Cheikh Ahmed grâce aux solutions trouvées aux difficultés que le secteur a connues dernièrement.
Le Président de l’Union nationale du patronat de a déclaré qu’il porte l’entière responsabilité du secteur privé dans son ensemble, et en tant qu’individus, et qu’il est ouvert à toutes les opinions et à toutes les orientations utiles pour le bien public, appelant la presse et les blogueurs à s’inscrire pour un voyage de découverte que l’UNPM compte organiser pour leur permettre de constater de visu ce qui a été réalisé par l’Etat et par les opérateurs privés dans le domaine agricole.