Les substances entrainant la rupture de Siyam dans le domaine de la médication

Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique, réuni en sa dixième session, à Jeddah (Royaume d’Arabie Saoudite) du 23 au 28 Safar 1418 H (28 juin – 3 juillet 1997) avait livré comme suit ses avis sur les substances entrainant la rupture de Siyam dans le domaine de la médication

Premièrement : N’entraînent pas la rupture du jeûne :

Les gouttes dans les yeux ou les oreilles, le lavage auriculaire, ainsi que les gouttes et pulvérisations nasales à condition de ne pas avaler ce qui atteint la gorge.

Les comprimés placés sous la langue pour soigner une angine de poitrine ou toute autre maladie, à condition de ne pas avaler ce qui atteint la gorge.

Tout ce qui est introduit dans le vagin, qu’il s’agisse de suppositoires vaginaux, solutions de lavement, de sondes ou d’auscultation par toucher vaginal.

L’introduction dans l’utérus d’un urétroscope, d’un stérilet ou de tout autre instrument similaire.

Tout ce qui est introduit dans l’urètre (canaux urinaires) de l’homme ou de la femme: sonde urinaire, urétroscope, substances radio-opaques, médicaments, solutions pour le lavement de la vessie.

L’obturation ou l’extraction dentaire, le nettoyage des dents, l’utilisation du Siwak ou d’une brosse à dents, à condition de ne pas avaler ce qui atteint la gorge.

Le bain de bouche, le gargarisme, les pulvérisations buccales, à condition de ne pas avaler ce qui atteint la gorge.

Les injections sous-cutanées, intramusculaires ou intraveineuses, à l’exception des sérums et des perfusions nutritifs.

L’oxygène.

L’anesthésie par vaporisateur, à condition de ne pas administrer au malade de liquides nutritifs.

Tout ce qui pénètre dans le corps par absorption cutanée, qu’il s’agisse de crèmes, de pommades ou de patchs cutanés contenant des produits médicamenteux ou chimiques.

-L’introduction d’une sonde dans les artères pour l’examen des vaisseaux du cœur ou d’autres organes.

– L’introduction d’une sonde par la paroi abdominale (laparoscopie) pour examiner les intestins ou procéder à une opération chirurgicale.

La biopsie du foie ou d’autres organes sans administration de solutions.

L’introduction d’une sonde dans l’estomac (gastroscopie) sans administration de solutions.

L’introduction de tout instrument ou produit thérapeutique dans le cerveau ou la moelle osseuse.

Le vomissement involontaire, contrairement au vomissement provoqué.

Deuxièmement :

Le médecin musulman se doit de recommander à son malade de reporter les différentes formes de traitement précitées qui peuvent être reportées sans porter préjudice jusqu’après la rupture du jeûne,

Troisièmement :

Différer les décisions concernant les cas suivants pour de plus amples études et recherches pour connaître leurs effets sur le jeûne, tout en se concentrant sur les textes évoquant leurs jugements dans la Tradition du Prophète et les paroles de ses Compagnons :

Les inhalateurs utilisés pour l’asthme et l’inhalation de vapeurs médicamenteuses.

La phlébotomie et la Hijama (Cupping).

Le prélèvement d’échantillons sanguins aux fins d’analyse, le don de sang et la transfusion sanguine.

Les injections utilisées pour soigner l’insuffisance rénale et qui sont injectées dans le péritoine ou le rein artificiel.

Tout ce qui est introduit dans l’anus : injection rectale, suppositoires, sondes ou la pratique du toucher rectal pour examen médical.

Les opérations chirurgicales sous anesthésie générale lorsque le malade a émis avant l’aube l’intention d’observer le Jeûne et ne s’est fait administrer aucune solution nutritive.

Allah est Plus Savant

 

Vidéo : L'avis sur le même sujet de l'Erudit mauritanien Cheikh Ahmed Ould Ehl Daoud   à ce lien : https://youtu.be/Z0fKsec57RQ

28. mars 2024 - 5:55

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