Le Président Bassirou Diomaye Faye effectue sa première visite officielle aujourd’hui en république sœur de Mauritanie. Les deux chefs d’Etat discuteront de divers sujets d’intérêts communs, mais surtout de la coopération économique et l’exploitation du gisement gazier grand Tortue Ahmeyin (GTA).
Le choix du Président Bassirou Diomaye Faye d’effectuer sa première visite officielle en Mauritanie n’est pas anodin. Au-delà des relations bilatérales qui existent entre les deux républiques, le Sénégal et la Mauritanie partagent un projet de grande envergure. Il s’agit du projet gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA) situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, à 120 km au large, à une profondeur d’eau de 2 850 m. Considérée comme la plus profonde infrastructure sous-marine d’Afrique, GTA devrait produire environ (?) de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.
La phase une est conçue pour une exploitation sur plus de 20 ans, avec une possibilité d’extension. Il s’agit d’un investissement de plusieurs milliards de dollars dans la région tout au long du cycle de vie du projet GTA-1. L’année dernière, le Président Macky Sall et son homologue Mohamed Cheikh El Ghazouani de la Mauritanie lui ont accordé le statut de Projet national d’importance stratégique. GTA est un projet de gaz naturel liquéfié offshore innovant qui repose sur 6 phases.
D’abord, l’identification des puits en eaux très profondes qui permettront d’accéder au gaz, ensuite les activités sous-marines avec le système de production sous-marin (SPS), et le raccordement sous-marin de 80 km qui conduira le gaz du champ à l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO). L’étape suivante, le FPSO, éliminera l’eau, le condensat et les impuretés du gaz.
Le gaz ainsi traité sera ensuite expédié vers l’installation de l’Unité flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG), le réseau national pour le soutirage du gaz domestique. Pour ce qui est du niveau 4 concernant le terminal de la plateforme, le brise-lame fournira l’abri et le terminal de la plateforme fournira l’amarrage pour la FGNL ainsi que pour les navires exportateurs.
A partir de ce moment, l’installation FLNG liquéfiera le gaz, facilitant ainsi son transport, et enfin le soutirage du GNL permettra aux navires exportateurs d’obtenir du gaz liquéfié à commercialiser. Tous ces détails seront discutés et passés en revue par les 2 chefs d’Etat ainsi que la date avancée d’exploitation qui est fixée au deuxième semestre de cette année