Les bourses à l'étranger désormais exclusivement réservées au Master et au Doctorat

L'année 2024 est une année tampon pour le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avec l'adoption du Département d'une nouvelle approche dans le domaine de l’orientation et des bourses, limitant les bourses des étudiants à l’étranger, accordées par le passé aux récents bacheliers , aux seuls niveaux master et doctorat.

Cette mesure – qui s’ajoute à la capacité de notre enseignement supérieur à absorber pleinement les admis au baccalauréat après que le taux d’absorption ait atteint 98,5% au cours de la dernière année académique – représente, selon un communiqué publié par le ministère, l’aboutissement du processus de développement du système d’enseignement supérieur mauritanien et d’accroissement de son efficacité et de la qualité de ses résultats.

Un processus qui s’est accéléré depuis 2019 et qui se traduit par l’augmentation du nombre et de la capacité des établissements d’enseignement supérieur, la diversification de leurs offres de formation, l’amélioration des conditions d’études des étudiants et l’accroissement des opportunités d’emploi pour les diplômés, poursuit le Département selon lequel, cette mesure constitue également une occasion précieuse pour les 1,5 % d’élèves très performants qui bénéficiaient de bourses à l’étranger d’obtenir une formation de qualité meilleure, moins coûteuse et plus adaptée au marché du travail tout en demeurant dans leur pays et parmi les leurs.

 

Voici le texte intégral de ce communiqué :

« Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se prépare actuellement à recevoir les demandes d’orientation des nouveaux bacheliers des bacheliers au cours des première et deuxième session du bac 2024 afin de les orienter vers des établissements d’enseignement supérieur.

Le moment est crucial et principalement caractérisé par les éléments suivants :

– Le début du deuxième mandat de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, le mandat de la jeunesse, qui accorde une attention particulière à l’éducation, à la formation, à l’emploi et à la participation des jeunes au processus de développement global du pays ;

– Le ministère vient de finaliser une réforme ambitieuse visant à atteindre la souveraineté nationale dans le domaine de l’éducation et de la formation après 64 ans d’indépendance nationale et l’accumulation d’investissements en ressources humaines et en infrastructures dans le domaine, dont le dernier en date est la construction et l’équipement d’un nouveau campus universitaire d’une capacité de 11.000 étudiants et la poursuite de la construction du siège de l’Institut supérieur du Numérique, de l’École de Commerce et d’Affaires de Nouakchott et l’extension du siège de l’Institut supérieur de l’Enseignement technologique de Rosso, entre autres, pour atteindre la souveraineté nationale dans le domaine de l’éducation et de la formation ;

– La réalisation de résultats significatifs à travers l’amélioration de la qualité et de l’efficacité du système national d’enseignement supérieur grâce à l’augmentation de sa capacité d’absorption et ce en alignant les offres de formation sur les exigences du développement national et du marché du travail ;

– Le nombre de bacheliers a augmenté de manière significative, ce qui rend nécessaire d’absorber les nouveaux arrivants dans l’enseignement supérieur et de leur fournir une formation de qualité ;

Dans ce contexte, le ministère a adopté cette année une nouvelle approche dans le domaine de l’orientation et des bourses, qui vise à compléter la souveraineté nationale dans le premier cycle de l’enseignement supérieur au cours de la prochaine année académique en limitant cette année les bourses des étudiants à l’étranger aux niveaux master et doctorat.

Cette mesure – qui s’ajoute à la capacité de notre enseignement supérieur à absorber pleinement les admis au baccalauréat après que le taux d’absorption ait atteint 98,5% au cours de la dernière année académique – représente l’aboutissement du processus de développement du système d’enseignement supérieur mauritanien et d’accroissement de son efficacité et de la qualité de ses résultats ; un processus qui s’est accéléré depuis 2019 et qui se traduit par l’augmentation du nombre et de la capacité des établissements d’enseignement supérieur, la diversification de leurs offres de formation, l’amélioration des conditions d’études des étudiants et l’accroissement des opportunités d’emploi pour les diplômés.

Cette mesure constitue également une occasion précieuse pour les 1,5 % d’élèves très performants qui bénéficiaient de bourses à l’étranger d’obtenir une formation de qualité meilleure, moins coûteuse et plus adaptée au marché du travail tout en demeurant dans leur pays et parmi les leurs.

L’approche actuelle de la réforme repose sur d’autres mesures visant à améliorer la qualité et l’efficacité des établissements nationaux d’enseignement supérieur et à renforcer leur compétitivité en matière de formation des compétences et d’excellence des diplômés :

1) L’augmentation significative de la capacité d’accueil de la faculté de médecine et l’ouverture d’un département de médecine dentaire pour accueillir 400 étudiants cette année au lieu de 281 l’année dernière. Dans ce contexte, le ministère équipera un nouvel amphithéâtre à la faculté, accélérera les procédures d’ouverture du CHU en coordination avec le ministère de la santé, facilitera les procédures de concours de résidanat en médecine, améliorera la programmation des enseignements, des formations et des simulations en deuxième cycle, et améliorera l’efficacité des stages et la qualité de leur encadrement. Le ministère cherche également à établir des partenariats avec les facultés de médecine des pays développés et des pays voisins afin d’accorder des bourses à certains diplômés de médecine générale distingués pour qu’ils poursuivent des études de spécialisation à l’étranger et apportent une expérience internationale à notre système de santé.

2) augmenter significativement la capacité d’accueil de l’institut préparatoire aux grandes écoles d’ingénieurs pour accueillir 200 étudiants cette année au lieu de 122 l’année dernière. Cela se fera par l’ouverture cette année de cinq classes en première année au lieu de trois l’année dernière.

3) l’ouverture effective de l’école de Commerce et des Affaires de Nouakchott qui accueillera cette année 200 étudiants, en plus de ceux qui étudiaient à l’institut préparatoire du complexe polytechnique.

4) 4) La transformation progressive de l’Institut Universitaire Professionnel (IUP) en un institut supérieur spécialisé dans le génie industriel afin de répondre aux perspectives prometteuses dans ce domaine. L’institut accueillera cette année 200 étudiants dans cette spécialisation.

5) Doubler la capacité de l’Institut supérieur du Numérique pour accueillir 200 étudiants cette année au lieu de 100 l’année dernière.

6) Dans le cadre du projet de revitalisation de l’école républicaine, l’École supérieure d’éducation sera rénovée pour devenir une institution distinctive qui recrutera des bacheliers et les formera pendant trois ans à la licence pour enseigner dans le premier cycle du secondaire, tandis que les plus distingués poursuivront avec le master pour devenir enseignants dans le secondaire. Les titulaires de maîtrise les plus remarquables poursuivront leurs études dans le cadre des programmes de troisième cycle et de doctorat.

Il convient de noter que la première promotion de professeurs de collège du nouveau système de l’Ecole supérieure d’Education sera diplômée en 2027, lorsque la première promotion des élèves de l’école républicaine sera admise au collège.

L’approche à long terme de la réforme de l’enseignement supérieur repose sur la création de nouveaux établissements dans le pays dans les domaines de l’agriculture, des sciences et de la médecine vétérinaires, des sciences et des professions de l’éducation et de la gestion, de l’ingénierie et des sciences appliquées.

Pour accompagner cette ambitieuse expansion et décentralisation du système d’enseignement supérieur, le ministère prévoit de créer une école doctorale en sciences de l’ingénierie à l’École polytechnique supérieure et une autre en sciences de l’éducation à l’École supérieure de l’Education réformée. Un master en intelligence artificielle sera ouvert à l’Institut supérieur du numérique et un master en langues et traduction à l’Institut supérieur professionnel des langues, de la traduction et de l’interprétation.

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, en annonçant officiellement cette ambitieuse réforme au début du second mandat de Son Excellence le Président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani et de la mise en œuvre par le gouvernement de son programme « Mon Ambition pour la Nation », saisit cette occasion pour féliciter les bacheliers de cette année pour leur réussite et les assurer de la disponibilité de ses services compétents à mettre tout en œuvre pour les orienter vers les établissements d’enseignement supérieur appropriés de manière transparente, équitable et optimale. »

27. août 2024 - 8:11

أحدث المقالات

كتاب موريتانيا