Dans un discours à la nation prononcé ce jeudi 12 septembre courant, le président sénégalais, élu en mars, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la tenue d’élections législatives anticipées le 17 novembre. Le Parlement restait jusqu’ici dominé par les fidèles de l’ancien président Macky Sall.
Le faux suspens a pris fin ce jeudi 12 septembre à 20 heures. Dans une allocution à la télévision nationale, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué des élections législatives anticipées le 17 novembre. « Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise », a-t-il déclaré dans une brève allocution.
L’annonce de cette dissolution n’est pas une surprise. Fin août, le Conseil constitutionnel avait rappelé que la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait être légalement prononcée par le président à partir du 12 septembre, soit deux ans après le début de la quatorzième législature, le 12 septembre 2022.
Faute de majorité au Parlement, toujours dominé par les députés fidèles à l’ex-président Macky Sall, Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars avec 54 % des suffrages, ne disposait pas de tous les leviers institutionnels pour appliquer son programme de rupture. Son parti, le Pastef (les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) ne comptait que 23 députés sur 165 – et une quarantaine en totalisant ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi.