C’est avec une grande tristesse et une forte condamnation que nous avons appris la nouvelle d’un crime odieux, celui du viol collectif d’une jeune fille devant son père malade, ont publié les parlementaires de la Majorité dans un communiqué publié au lendemain du viol collectif d'une universitaire à Dar Naim à Nouakchott..
La déclaration lue par Mme Gleyouha Aman Lehdhana, 4e vice-présidente de l’Assemblée nationale.
« Ce crime horrible, qui a ébranlé la conscience nationale et suscité une colère généralisée dans la société, représente une violation flagrante des valeurs humaines et religieuses et une atteinte odieuse à la dignité des femmes”, poursuit-elle.
Les parlementaires ont exprimé leur ferme condamnation de ce crime horrible et de toutes les formes de violence et d’agression à l’encontre des femmes, et ont affirmé leur position ferme contre les crimes de viol, qui sont devenus un danger croissant dans la société.
Elles ont rappelé que les crimes de viol ne sont pas seulement une attaque contre les victimes, mais contre la communauté tout entière, en particulier dans une société musulmane qui adhère aux valeurs de l’honneur, de la dignité et de la justice, appelant à considérer les crimes de viol comme de ceux qui requièrent les peines les plus sévères et les plus lourdes, conformément à la charia islamique et à la loi.
L’augmentation de ces crimes au cours des dernières années exige de tous, autorités législatives, judiciaires et exécutives, partis politiques et société civile, qu’ils prennent des mesures fermes et strictes pour endiguer ce danger qui menace la sécurité et la tranquillité de la société.
Les députés de la majorité ont apprécié la réaction des autorités de sécurité face à ce crime odieux et la rapidité avec laquelle elles ont appréhendé les criminels, appelant à :
– Modifier la législation nationale pour faire en sorte que les délits de viol soient considérés comme des crimes majeurs.
– Mettre en place des tribunaux spécialisés pour résoudre rapidement les cas de violence à l’égard des femmes, protéger les droits des victimes et veiller à ce que les auteurs ne restent pas impunis.
– Renforcer le rôle des institutions sécuritaires et judiciaires dans la lutte contre ce phénomène en formant le personnel et en lançant des campagnes de sensibilisation de la communauté.
– Lancer des programmes nationaux complets de sensibilisation à la gravité des crimes violents contre les femmes et à la nécessité de les traiter par tous les moyens juridiques et sociaux.
– Activer le rôle de la société civile, des institutions éducatives et religieuses pour diffuser une culture de respect des femmes et de leur statut et les protéger contre toutes les formes de violence et de discrimination.