L’Europe et la Mauritanie : De la Convoitise à la Submersion immigratoire     Par Dr. Mohamed Ahmed BABA AHMED SALIHI⁕

Il y a plusieurs années, j’avais déjà tiré la sonnette d’alarme : la découverte du gaz est souvent source de problèmes pour les nations fragiles. Ce danger devient encore plus pressant lorsqu’une ressource est partagée avec un autre pays. C’est précisément le cas du gisement de la Grande Tortue Ahmeyim (GTA), que la Mauritanie exploite avec son voisin du Sud.

Aujourd’hui, la conjoncture internationale ne fait qu’accentuer ce péril. Entre les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, la crise énergétique mondiale a attisé l’appétit des grandes puissances, avides de s’accaparer nos ressources. Or, la Mauritanie, avec sa fragilité structurelle, ses fractures ethniques, raciales et sociales, ainsi que l’inexpérience de ses représentants dans les négociations stratégiques, devient une proie facile. Autant de facteurs qui ouvrent grand la porte à une ingérence européenne manipulatrice et déstabilisatrice.

Quand l’Europe orchestre le chaos

L’histoire nous l’a démontré : l’Irak et la Libye ont été détruits parce qu’ils étaient riches. La Mauritanie pauvre n’intéressait personne. Mais aujourd’hui, avec ses réserves de gaz, d’uranium et son potentiel en hydrogène vert, elle attire toutes les convoitises. L’Europe aurait pu, à la manière de la Libye, souffler sur les braises de nos contradictions internes pour nous plonger dans une guerre civile, récupérant ainsi nos richesses tout en vendant des armes aux factions en conflit. Mais cette stratégie, qui a échoué en Libye en se retournant contre ses instigateurs, semble trop risquée à réitérer.

Une guerre civile, bien que tragique, entraîne des pertes humaines que la croissance démographique finit par compenser avec le temps. Elle ravage des infrastructures, mais celles-ci peuvent être reconstruites, parfois en mieux, une fois la paix retrouvée. Cependant, elle préserve l'essentiel : l'identité, la religion et le peuple.

En revanche, comme toute guerre, la submersion immigratoire – aggravée par l’arrivée de criminels qui finiront par être naturalisés mauritaniens sous le couvert de cet accord funeste – tue, vole, viole et compromet la sécurité intérieure du pays. Mais, elle est bien plus dévastatrice qu’une guerre civile : elle efface l’identité nationale et transforme en profondeur la composition religieuse et démographique du pays.

 

Un plan plus pernicieux : la submersion démographique

Plutôt que de déclencher une guerre ouverte, leur machination prend une forme encore plus insidieuse : un accord scandaleux qui transformerait la Mauritanie en terre d’accueil pour des millions d’apatrides expulsés d’Europe. Selon certaines sources, ce chiffre pourrait atteindre 17 millions d’individus d’ici quelques années. Déjà, le Premier ministre des Canaries a confirmé que 500 000 personnes auraient été accueillies en Mauritanie, et ce n’est qu’un début.

Cette stratégie vise à modifier l’identité, la culture et la religion du pays. L’Europe entend ainsi exporter ses problèmes migratoires et les résoudre à nos dépens, tout en utilisant nos ressources pour financer cet exode forcé. Pour quel prix ? Une misère parait-il : 500 millions de dollars ! Une somme ridicule qui ne couvrira même pas les coûts de l’accueil de cette marée humaine, composée en grande partie d’individus aux parcours douteux : non musulmans, homosexuels, criminels, toxicomanes, prostitués…

 

Une Capitulation Indigne

Ce projet funeste prospère en l'absence d'un cadre institutionnel garantissant un véritable débat stratégique. Ailleurs, les anciens candidats à la présidence prennent part aux réflexions nationales. Ici, les mises en garde sont méprisées, contraignant à alerter l’opinion publique.

Face à cette menace existentielle, la Mauritanie semble, hélas, avoir abdiqué sa souveraineté. Tandis que l’Afrique de l’Ouest s’éveille sous l’impulsion de leaders panafricanistes musulmans – Sonko, Faye, Goïta, Traoré, Tiani – notre pays oscille entre soumission et trahison.

L’Europe, fossoyeuse de principes, après avoir détruit la Libye et fermé les yeux sur le génocide à Gaza, tente désormais de remodeler notre démographie. Mais la résistance s’organise. Une large frange de la classe politique, le monde syndical, la société civile, la presse et les réseaux sociaux font résonner un véritable tollé patriotique contre cet accord scélérate avec l’UE.

Il est encore temps de dire non.  Retrouvons cette précieuse qualité humaine : le courage de dire non, que la Mauritanie semble avoir abandonné. Et faisons, en ce mois béni de Ramadan, un pas de géant vers ALLAH, pour la Patrie meurtrie et trahie, et clamons ensemble haut et fort : Non à l’invasion étrangère !

⁕ Ancien candidat indépendant aux Présidentielles de 2007

7. mars 2025 - 0:34

أحدث المقالات

كتاب موريتانيا