
La Mauritanie avait modernisé son système pour un coût ne dépassant pas 30 millions de dollars, tandis que le ministre sénégalais des Finances lui avait indiqué que le Sénégal avait dépensé 180 millions d'euros uniquement pour l'extraction des passeports, une somme qui l'a vivement surpris.
Ces déclarations ont été faites hier en réunion du Conseil ministres par le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, qui a salué le système d'état civil mauritanien, mettant en évidence le retard de son propre pays dans ce domaine, bien que les deux nations aient entamé des réformes simultanées de leurs systèmes d'état civil en 2011.
Sonko a présenté un modèle de numérisation de l'état civil de la Mauritanie, précisant que « la carte d'identité, le passeport, les extraits de documents, ainsi que la carte grise » étaient désormais accessibles électroniquement, avec d'autres services en développement.
Le Premier ministre a attribué le retard du Sénégal à « un mauvais choix » et a appelé le ministre de la Planification urbaine, en collaboration avec le ministère des Technologies numériques, à « accélérer la numérisation complète du système de l'état civil » en mettant parmi les priorités des projets technologiques à venir.
En outre, il a annoncé le lancement de 13 mesures pour « une mise en œuvre réussie de la stratégie nationale de l'état civil », visant à résoudre les difficultés d'accès aux documents administratifs essentiels tels que l'acte de naissance et le certificat de mariage, selon l'Agence de presse sénégalaise.
Rappelons qu'Ousmane Sonko avait effectué une visite officielle en Mauritanie en janvier 2025, à la tête d'une délégation ministérielle de haut niveau, où il a échangé avec son homologue mauritanien et rencontré plusieurs ministres à Nouakchott. Cette visite a permis la signature de plusieurs accords de coopération dans divers secteurs.