
Le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Ould Meddou, a affirmé l’engagement ferme de la Mauritanie envers les dispositions de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Il a expliqué, dans son discours devant la dixième session de la Conférence des Parties à la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, tenue au siège de l’UNESCO à Paris, que cette conférence vise à approfondir la conscience collective de l’importance de préserver la diversité culturelle et à adopter des politiques internationales équitables dans ce domaine vital.
Il a souligné que le monde est confronté à des défis croissants qui menacent les systèmes culturels, allant de la pression de la mondialisation numérique, de la domination des marchés, des changements climatiques et du déclin de la diversité linguistique, à un moment où le besoin de justice culturelle, garantissant à tous les peuples la possibilité de s’exprimer et de préserver leur patrimoine, se fait de plus en plus sentir.
Il a précisé que la Mauritanie considère la culture comme un choix stratégique pour construire une société cohésive et renforcer la compréhension entre les peuples, soulignant que la Convention de 2005 a marqué un tournant dans le parcours des politiques culturelles mondiales, en reconnaissant la valeur des cultures et le droit de chaque État à formuler ses politiques culturelles de manière à servir ses intérêts et son identité.
Le Ministre a passé en revue les réalisations de la Mauritanie en concrétisation de ses engagements au titre de la Convention, notamment l’inscription de la “Mahadra” mauritanienne et de “l’Épopée de Samba Gueladio” sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, ainsi que la langue soninké en tant que langue transfrontalière.
Il a ajouté que le Conseil des ministres mauritanien a approuvé, en mars 2025, la désignation d’une journée nationale de la diversité culturelle, célébrée annuellement le 1er mars, en plus de la célébration de la Journée mondiale de la diversité à travers diverses activités.
Le pays a également lancé un ambitieux programme de recherche archéologique sur des sites historiques importants tels qu’Azougui, Koumbi Saleh et Aoudaghost, dans le cadre de la restauration des multiples dimensions historiques de l’identité nationale.
Il a expliqué que les langues nationales (poular, soninké, wolof) ont été intégrées dans l’enseignement formel par l’ouverture de dizaines de classes, en plus du lancement de plateformes médiatiques multilingues, traduisant le principe de “l’accès équitable à l’expression culturelle”.
Le ministre de la Culture a affirmé que la Mauritanie a commencé à mettre en œuvre de grands projets d’infrastructure, notamment le projet du “Quartier Culturel” et du “Palais de la Culture” à Nouakchott, visant à renforcer la créativité culturelle locale et à lier la culture au cycle économique, en plus du projet du “Village du Patrimoine” qui recréera les modes de vie traditionnels du pays, et la création d’une Maison nationale des manuscrits pour préserver le patrimoine intellectuel et en faciliter l’accès.
Il a également mentionné le lancement de projets de musées régionaux spécialisés et le soutien aux industries culturelles et aux initiatives communautaires, ce qui renforce la proximité sociale et l’appartenance nationale, sous la vision de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a appelé à purifier le patrimoine des stéréotypes et à renforcer l’unité et l’égalité.
En conclusion de son discours, le Ministre a réitéré l’engagement de la Mauritanie à renforcer les partenariats culturels régionaux et internationaux, saluant le rôle central joué par l’UNESCO dans le soutien des efforts de la Mauritanie, notamment dans l’inscription des éléments du patrimoine et l’élaboration de politiques de diversité et de langue.
Il a souligné que la Convention de 2005 ne doit pas rester une simple référence juridique, mais qu’elle doit se traduire par des pratiques équitables garantissant à chaque culture un espace d’expression et de croissance, réitérant, au nom de la République Islamique de Mauritanie, la détermination à poursuivre les efforts pour un monde qui célèbre la diversité et préserve la dignité de chaque expression culturelle.
La Conférence s’est ouverte en présence de Son Excellence Madame Moulaty Mint Mokhtar M’Heimid, Ambassadrice Déléguée Permanente de notre pays auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).