
L'escalade sans précédent observée dans la région du Moyen-Orient en raison des attaques israéliennes contre la République islamique d’Iran est un jalon du niveau de tension et d’ébullition sans précédent dont la région est témoin, dans un climat régional et international qui devient plus turbulent de jour en jour.
Ces déclarations ont été faites aujourd'hui samedi par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens à l’étranger, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, selon lequel, inscrivant dans le même cadre la poursuite de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza assiégée et les violations israéliennes systématiques en Cisjordanie occupée.
Lors de sa participation à la 51e session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui s’est tenue samedi à Istanbul (Turquie), il a ajouté que ce qui se passe dans la région ne peut être considéré comme des événements isolés, mais plutôt comme une preuve évidente de l’érosion des règles de l’ordre international et de la menace d’un effondrement imminent du système mondial de paix et de sécurité.
Il a souligné le besoin urgent de cristalliser une position islamique unifiée, basée sur la coordination des visions et l’unification de la parole, pour assurer la voix de nos peuples dans les forums internationaux et sauvegarder leurs intérêts à un moment critique de l’histoire de notre région et du monde.
La République islamique de Mauritanie exprime sa ferme condamnation et sa dénonciation des attaques israéliennes contre la République islamique d’Iran, qui constituent une violation flagrante de la souveraineté de ce pays frère et une violation flagrante de la Charte des Nations Unies, réitérant l’appel à la reprise immédiate de la voie de la négociation et du dialogue, et soulignant la ferme conviction de notre pays que les solutions durables ne sont pas construites sur la logique de la force, mais sont formulées par des moyens diplomatiques et pacifiques.
Il a déclaré que la République islamique de Mauritanie salue le contenu du document préparatoire de la conférence sur la solution des deux Etats et exprime son espoir de voir cette conférence se réunir dans les meilleurs délais, ce qui constituerait une étape essentielle vers la réalisation de la solution des deux Etats, ouvrant la voie à un règlement juste et global qui conduirait à la création d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec El Qods-Est comme capitale.
La Mauritanie exprime son profond regret face aux récents développements au Jammu et Cachemire et condamne l’agression israélienne en cours contre la souveraineté syrienne, qui représente une violation flagrante du droit international et une menace pour la sécurité et la stabilité dans la région.
À la lumière de la menace croissante du terrorisme dans la région du Sahel, la Mauritanie a proposé l’initiative de créer le « Fonds d’appui à la jeunesse de l’OCI dans le Sahel et le bassin du lac Tchad », a déclaré le ministre, ajoutant que les statuts de ce fonds ont été officiellement adoptés lors de la 50e session du Conseil des ministres des affaires étrangères de la région tenue l’année dernière au Cameroun, espérant que ce fonds remplira ses conditions de création et sera activé en tant que mécanisme intégré avec les travaux des autres organes et entités de l’OCI.
Le Ministre a exprimé ses sincères remerciements et sa gratitude aux dirigeants, au gouvernement et au peuple de la République sœur de Turquie pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse , et pour la bonne organisation de cette session, louant les efforts déployés par la République sœur du Cameroun au cours de son mandat précédent pour soutenir nos actions islamiques conjoints.
L’ouverture de la session s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de notre pays en Turquie, S.E.M. Cheikh Sid Ahmed Elbakay Hamadi, de l’ambassadeur Mohamed Tetah, chargé de mission au ministre, de l’ambassadeur Cheikh Sid Ahmed Mohamed Salek, directeur de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, du directeur de la communication et de l’information au ministère des Affaires étrangères, de l’ambassadeur Ahmed Mohamed Doua, et du directeur adjoint par intérim du protocole au ministère , M. Ba Amadou Baila.